Cette année je l’ai fait. Ce n’est pas le tour de l’Atlantique avec du bon temps aux Antilles, mais beaucoup plus modeste avec quelques jours à Madère. Un passage aux Açores pour chercher le vent portant pour le retour en Bretagne. Une balade de 3500 nautiques seulement mais une jolie expérience quand même, d’autant que la météo n’a pas été… de saison. La température a été quand même agréable.
Départ de Saint Malo en couple le 24 juin. Des petites étapes, mais en tenant compte des marées et de la météo nous avons aussi navigué de nuit. C’est une mise en jambes si je peux dire !
Belle navigation, nous sommes sorti de la Manche sans trop de difficultés. Nous sommes allés jusqu’au Crouesty, ce qui rallonge un peu la route à suivre mais cela nous a permis de voir notre fils qui habite pas loin et moins de route en voiture pour l’équipage qui me rejoint.
Le premier juillet, après l’escale et l’embarquement des équipiers, direction Madère.

La météo en décidera rapidement autrement, si Patrick sur Callisto à traversé le Gascogne au moteur (en parti) pour nous il se présente assez vif, mais ne pose pas de problème majeur. Par contre le vent contraire trop fort nous contraint à une escale de trois jours à Ribadéo en Espagne. Nous repartirons le 7 juillet au moteur jusqu’au sud de la Corogne où nous toucherons un bon vent portant. Les quarts s’enchaînent, à trois c’est assez confortable. La mer nous autorisera une bonne moyenne à plus de huit nœuds avec souvent des vitesses à douze et une pointe à 15,6 nœuds. C’est notre record.

Il faillait bien ça pour ne pas arriver trop tard. Les équipiers de la NAV doivent nous rejoindre à Funchal. Ils y seront avant nous de quelques heures seulement, mais l’administration de l’île en décide autrement comme vous avez pu le lire sur l’article de Christine !
Est-ce que c’est en lien avec la non vaccination d’un des équipiers ? Son test n’était plus valide et nous avons eu droit à un petit coup d’écouvillon (fort bien réalisé par les infirmières en scaphandre).
Après deux jours d’attente pendant lesquels les Naventuriers n’ont pu monter à bord, nous avons enfin profité de cette magnifique destination.
Le récit de ce séjour est disponible sur la navette. Merci à Christine pour sa rédaction.
Le 21 juillet mes équipiers reprennent l’avion ravis de ce séjour trop court, et Albert me rejoint pour le retour qui se fera à deux. Nous profiterons de quelques jours de cette magnifique île Portugaise.
Le 25 juillet c’est le départ. La mer est belle, le vent pour nous. Direction les Açores pour chercher les vents portants car de Madère ce serait vent contraire. En quatre jours de navigation agréable nous serons à Sao Miguel. Nous aurons croisé une tortue sur laquelle un oiseau profite du transport. Quelques bancs de dauphins et des oiseaux du large dont le vol est impressionnant lorsqu’ils rasent l’eau du bout de l’aile. Mais pas de gros cétacé si ce n’est quelques globicéphales.

A Sao Miguel nous nous sommes quasiment fait refouler (même carrément sur le premier port). A ponta Delgada nous avons été toléré pour une nuit sans sortir du port et n’avons même pas réussi à récupérer des fichiers grib. Connecté au resto du coin mon ordi refusait de fonctionner une fois connecté.
Pourtant Daniel y a passé un excellent séjour aux mêmes dates. Arriver par la mer en période de covid ! Pas le bon plan ? D’autres l’ont pourtant fait sans problème.


De ce fait départ le lendemain de l’arrivée à Sao Miguel et à 6 heures direction Saint Malo que nous atteindrons en neuf jours et 3 heures.


Le trajet de retour calme au début deviendra progressivement de plus en plus musclé. Avantage nous ferons très peu de moteur… LOL. Nous aurons 30-35 nœuds pendant 36 heures puis Éole nous montrera son souffle jusqu’à 45 nœuds et des creux de 4-5 mètres et sans doute jusqu’à 6. On ne s’y attendait pas, mais Big-Bang a bien encaissé et nous aussi bien que fatigués à l’arrivée. Un peu de mal à trouver le rythme au début, à la fin ça roulait plutôt bien.
Nous ne croisions que peu de cargos (un par jour sauf à 24 heures de la Bretagne) mais il a quand même fallut se dérouter deux fois pour s’éloigner de la route de collision. Merci l’AIS.
Peu de casse mais ça aurait pu mal finir sans notre prudence. En effet un mois après notre retour, en préparant une sortie j’ai constaté que mon hauban tribord pourtant âgé de seulement 5 ans était HS. Je ferai sans doute un petit article à ce sujet.
La rentrée en Manche ne sera pas plus reposante (le vent est quand même à un niveau tout à fait maniable après deux bons jours de mauvais temps) mais le vent n’a de cesse de monter et descendre en force afin de vérifier si l’on a bien assimilé les changements de ris. Là on est au top. Seul ou à deux ce n’est plus qu’une formalité malgré une GV imposante.
Le 7 août à 11 heures nous sommes dans l’écluse et bien que pour la saison nous étions en « droit » d’espérer une météo plus sympa, nous en tirons une certaine satisfaction et une belle expérience.
Merci à Albert d’avoir accepté de faire ce retour seulement à deux.
Le retour s’est fait à presque 6 nœuds de moyenne pour les 1310 miles du dernier trajet. Et la moyenne générale sur les 3500 miles à 7,14 nœuds.
Plus vite nous aurions probablement dématé. Mais il y avait un problème sur le réglage des haubans et la qualité probablement. Sur un multicoque il n’y a qu’un hauban. A surveiller. Mais malgré tout…
Vivement la prochaine NAV, et avec vous !
Bruno
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