Sortie NAV au sillon de Talbert.

Samedi 2 avril 2022 : au lever du jour, il pleut sur le Trégor et le vent du nord est plutôt musclé. Pas de bol : c’est le jour où nous devons faire notre balade au Sillon de Talbert…

En tout début d’après-midi, le ciel de traine trouble à peine le soleil réapparu et la petite troupe de la nav se rassemble sur le parking, face à l’estran que la marée basse fait ressembler à un paysage lunaire. Certains ont pique-niqué sur un banc, d’autres testé un (excellent) resto à Lézardrieux. Une dernière tournée de café issue des thermos et en route vers la Maison du Sillon.

Nous y retrouvons Julien notre guide. Celui-ci est accompagné de Nicolas qui effectue un service civique et de Claire qui a pris ses fonctions 24h auparavant au Conservatoire du Littoral. Marc, ornithologue et photographe professionnel* nous rejoint.

14h30 : après une présentation de nos « encadrants », nous partons sur le Sillon sous le soleil franchement revenu (bon, d’accord, le vent est encore un peu frais). A peine avons-nous parcouru 200 mètres que Julien s’arrête et se tait : un traquet motteux nous survole ! Tout en marchant, nous apprenons comment au cours des décennies, le paysage a changé, urbanisation, dégradations (entre autres, prélèvement des galets pour la construction du mur de l’Atlantique) puis préservation du site.

Le Sillon est bien vivant : nous découvrons la brèche, apparue en 2018. Julien nous expose alors comment le sillon se déplace au gré des courants, des coups de vent, comment se forme (et se déforme !) le cordon dunaire, les effets, tant positifs que négatifs des enrochements mis en place dans les années 80.

Marchant tantôt dans le sable mou, tantôt sur les galets nous croisons 2 tracteurs de goémoniers (que bien sûr, connait bien Julien – normal, après 16 années en sa qualité de garde du littoral, il connait tout le monde !). Et ainsi s’ouvre le chapitre « algues » avant de croiser 2 pécheurs à pied avec qui nous parlerons ormeaux, tourteaux ou bouquets.

Juste avant d’emprunter un passage « sable dur » (le bonheur !) devant quelques choux marins, Julien s’agenouille, sort de sa poche 3 œufs (factices) de gravelots et simule un nid dans les galets nous expliquant le danger que peuvent représenter les autres faunes (dont les humains et leurs chiens…).

Et c’est pile-poil à ce moment-là que se présente au loin une famille avec un chien en liberté. Nicolas et Claire se charge d’aller faire un peu de pédagogie (Julien est aussi « policier de l’environnement »).

Tout en marchant, nous apprenons la formation et la géologie du Sillon, les différents galets et leur provenance.

Après avoir parcouru 3 km, nous arrivons sur « la spatule » au bout du Sillon au milieu des chardons bleus et face aux iles d’Olonne et aux parcs des mytiliculteurs. Julien nous parle de son travail : la définition et la mise en place des passages pour les visiteurs, de son rôle de policier (notamment auprès des kayakistes), des effets des confinements, etc.

17h15 : il est temps de faire demi-tour. La marée monte et il nous faut impérativement passer la brèche avant 18h30 si on ne veut pas passer la nuit sur le sillon ou bien devoir faire appel à la SNSM de Pleubian (quoiqu’ils viennent de recevoir un tout nouveau canot’…). Le vent a bien molli et il fait presque chaud pour notre retour à la Maison du Sillon. Nous y abandonnons nos accompagnateurs (pour qui la journée de travail n’est pas terminée).

Retour sur le parking où, comme pour prolonger le plaisir d’avoir partagé cette découverte du Sillon, nous nous offrons un petit apéro-gouter (selon les affinités de chacun) face à la mer où la marée montante recouvre un à un les derniers cailloux.

* : marc-rapilliard.com

Amitiés

Patrick H.

Compte rendu photographique de la sortie NAV au sillon de Talbert.
De la part de Marc

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